La méthode

La méthode

Pour résumer : la méthode que j’utilise est basée à 100% sur le fait d’aider le chien à apprendre, dans le plaisir et sans échec de sa part, des comportements qu’on aime et qui font du bien au chien et à nous, et sur le fait de l’aider, sans jamais être désagréable avec lui, à ne pas avoir des comportements qu’on n’aime pas.

Le tout, en créant une relation dans laquelle le chien peut être sûr qu’on lui vient en aide et qu’on sera toujours gentil avec lui quoiqu’il arrive.

Avec moi, vous apprendrez à travailler sur tous les problèmes de comportement, et à éduquer votre chien sans jamais utiliser de chose désagréable pour lui, pas même un « NON ».

Comme un enseignant sympa et bienveillant qui fait de son mieux pour rester toujours fiable et agréable pour son élève, encourageant et rassurant, en qui on peut avoir confiance, qui ne met pas en difficulté, même quand l’élève est à l’origine violent ou insupportable.

Le principe est de créer une zone de confort psychologique et émotionnelle pour le chien, et de l’aider à l’agrandir pour englober toutes les situations qu’il est nécessaire de traverser dans sa vie de chien de famille. Tout en prenant soin de vous et en respectant vos besoins à vous.

Vous voulez entrer dans les détails et vous avez dix minutes devant vous ?  
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Vous le savez peut-être, je n’aime pas tellement l’appellation « méthode positive ». Probablement parce qu’en plus de ne pas vouloir dire grand-chose en soi, ces termes se retrouvent régulièrement utilisés pour qualifier des méthodes qui, si elles utilisent aussi le renforcement positif, ne me parlent pas, et sont très éloignées de ma pratique, de par l’utilisation, aussi occasionnelle puisse-t-elle, d’aversifs, c’est à dire de choses désagréables pour le chien, qu’il va chercher à éviter parce qu’il n’aime pas ça (un aversif peut être basé sur la peur, la douleur, l’inconfort, le dégoût…).

Je fais partie de ces professionnels (et il en existe un certain nombre) qui se refusent à utiliser une quelconque forme d’aversif en entraînement, et ce, quelle que soit la problématique rencontrée. Y compris avec les chiens violents. Comme je ne vais pas réécrire mon article sur ces derniers, je vous donne rendez-vous ici pour le lire.

Comme on peut l’apprendre auprès d’un certain nombre de professionnels, il est possible d’entraîner et de modifier des comportements chez les chiens sans jamais avoir recours à des outils, des attitudes ou des comportements coercitifs. Sans jamais avoir recours à quelque chose que le chien ne va pas aimer, que ce soit parce cela fait mal ou que cela fait peur, quelle qu’en soit la nuance, ou parce que c’est désagréable de façon plus large (quoiqu’il en soit, pour être efficace en éducation utilisant l’aversif, ce dernier doit être suffisamment intense pour dissuader ou motiver à éviter).

Pourquoi ce choix éthique ? Pourquoi pas l’un ou l’autre selon le contexte ?

Plusieurs raisons très simples à cela. Pour introduire mon propos, je vous propose un terme qui qualifie bien ce que je transmets durant mes séances : l’éducation lucide. Lucide, parce qu’au contraire de la doxa ou de la doctrine, je vous invite essentiellement à faire des choix conscients. A comprendre l’impact des réactions qu’on a, qu’on nomme éducation ou rééducation, d’assumer leurs conséquences sans se mentir, sans se cacher derrière des projections. Nul bûcher et nul enfer ne vous attendent si vous n’aboutissez pas aux mêmes conclusions et aux mêmes choix que moi. En revanche, choisir l’aversif ou le tolérer dans l’entraînement et la vie quotidienne du chien, cela conduit à un certain nombre d’écueils, ce qui justifie d’ailleurs souvent que beaucoup de mes clients finissent par arriver jusqu’à moi après un certain nombre de tentatives coercitives.

Tout d’abord, la base : l’absolue totalité des problèmes de comportements ou difficultés d’éducation que je peux rencontrer en consultation est déclenchée ou aggravée par un excès de pression. Que ce soit l’agressivité, les destructions, la réactivité de façon plus large, tout ce qui a un lien avec l’hyperexcitation (qui, je le rappelle, est une expression directe du stress chez le chien), comme les sauts, le chien qui n’écoute rien, qui est survolté, brute, aboyeur, qui fait des trous partout, qui vous attrape le bras, le mollet, qui tire comme un fou en laisse,… en bref, ce pour quoi vous m’appelez. Tout cela, même si ça n’en est pas forcément la cause principale, est toujours catalysé par l’excès de pression. Il n’y a pas à chercher loin pour comprendre combien l’utilisation d’un aversif, qui engendre systématiquement du stress et de la frustration, va nous tirer une balle dans le pied en ajoutant de la pression là où nous en avons déjà trop.

Ensuite, de façon globale : nous savons que, en plus d’apprendre des conséquences de leurs actions, les chiens, comme nous, apprennent par association. Cela signifie que l’émotion ressentie dans une situation donnée va déteindre sur la situation. Si j’utilise le pinceau noir de l’aversif (désolée, les corbeaux, les chats noirs et les gothiques, c’est pas contre vous !), je vais immanquablement peindre en noir tout ce qui se trouve autour du chien avec. Même moi (bye bye la relation de confiance ! Désormais, je porte le sceau de l’aversif imprimé sur le front, et mon chien ne l’oubliera pas, surtout si c’est quelque chose de répétitif), mais aussi tout ce qu’il y a autour. Cela peut même déteindre sur la laisse et le harnais, vos chaussures de sport, votre trousseau de clé, votre 206, votre fils de trois ans, votre voisin, votre autre chien, le caniche de la dame qui habite le coin de la rue. Dommage, parce qu’en plus d’avoir ajouté du stress, on a probablement aussi ajouté un nouveau problème. Et dans de nombreux cas, notre action sera, en plus, inefficace sur le comportement (ce que j’appelle poétiquement « méchant-pour-rien »). Si j’utilise le pinceau arc-en-ciel du plaisir, de la même façon, je vais peindre en arc-en-ciel tout ce qui se trouve autour du chien. Toute la liste citée ci-avant, et plus. C’est quand même plus sympa, non ? Reste à apprendre comment agir sur le comportement en faisant plaisir, et ça, c’est mon job de vous le transmettre !

Mais comment ça fonctionne, alors ? On fait comment, concrètement, pour ne jamais sanctionner notre chien même avec un simple « non », et que son comportement s’améliore ?

Comme pour tout le reste, déjà, il n’existe pas de solution miracle qui supprime tout ce qui nous contrarie en un claquement de doigt. Il n’existe aucune sorte de baguette magique qui permette de continuer comme avant et d’obtenir un résultat différent. Une fois cela acquis, venons-en au fait. Tout d’abord, et c’est un principe fondamental de la modification de comportement, pour qu’un comportement disparaisse, il ne doit plus être pratiqué. Nous devons donc en premier lieu devenir des experts de ce qu’on appelle la gestion de l’environnement. Cela signifie faciliter le chien en empêchant (physiquement, pas en usant d’intimidation ou ce genre de chose !) l’accès aux comportements indésirables. A vous les barrières, longes, clôtures, aménagements, rangements… Evidemment, il est souvent nécessaire de faire appel à un professionnel pour cette étape-là également, parce que c’est plus facile à dire qu’à faire. Mais il arrive régulièrement que j’ai en clientèle des personnes qui maîtrisent déjà très bien ce sujet ! Ensuite, l’apprentissage et la capacité à changer de comportement dépend du cerveau. C’est là-haut que ça se passe ! Si le cerveau est hors-service ou peu performant, la capacité du chien à apprendre et changer, ce qui va souvent ensemble, sera faible, voire nulle. Donc, après avoir mis en place une excellente gestion de l’environnement, nous allons mettre en place un programme d’enrichissement de l’environnement, c’est à dire offrir au chien un lot d’activités destinées à occuper son temps tout en comblant ses besoins naturels de chien, mais aussi un programme de traitement systématique des comportements indésirables source de stress, et de façon plus générale de montée en pression, pour le chien mais aussi pour vous, et pour cela, je vous apprends une méthode adaptée à votre chien et vous, qui apaise le chien et n’implique donc pas d’aversif. Après cela, les renforcements différentiels, le contre-conditionnement n’auront plus de secret pour vous, et l’analyse fonctionnelle de comportement non plus, du moins dans ses bases. Eh oui ! Modifier un comportement gênant, et enseigner un comportement à un chien, le tout sans utiliser quelque chose qui fait mal ou peur, ou qui est désagréable, cela implique de se former à la science du comportement. Qui dit science du comportement dit également communication canine, lecture des signaux de stress et d’évitement les plus subtils et entraînement sans erreur / mode sans échec (traduction un peu naze de « errorless learning« , c’est plus classe en anglais) : je vous apprends comment on enseigne de la façon la plus efficace possible en utilisant uniquement le renforcement positif tout en guidant le chien de façon à ce qu’il donne systématiquement la bonne réponse à notre demande, tout en se sentant bien – avec le petit mode d’emploi, moyens mnémotechniques inclus, qui va bien. Au fait, ça n’est pas une invention du monde du chien, loin de là : comme il y a pas mal d’espèces qui supportent mal l’utilisation d’aversifs et aussi la frustration en cas d’échec – genre les gros animaux pleins de dents et de griffes, qui vous décollent des tartes à vous envoyer en orbite autour de Mars quand vous les gonflez, mais aussi les enfants avec un fonctionnement autistique, ou même d’autres fonctionnements rendant pour le moins sensible à la pression, par exemple -, il y a plein de professionnels qui savent travailler comme ça ! En général, cela traite déjà une grosse partie des demandes que vous aviez en me faisant venir.

Intervention en EHPAD pour les difficultés rencontrées avec Haïka, la chienne de l’EHPAD

En parallèle de cela, on va enseigner des comportements au chien, pour lui permettre à la fois d’acquérir davantage de vocabulaire mais aussi d’être le plus « guidable » possible – en errorless learning, donc, si vous me suivez. De nouvelles compétences ! Cela signifie pouvoir avoir du contrôle sur le corps du chien, dans l’enthousiasme, et de façon solide. Pour les cas d’agressivité, on va également apprendre des grilles d’analyse spécifiques, des comportements à adopter en cas d’urgence, des aménagements à faire, et enseigner des comportements qui aident particulièrement quand on a un chien pouvant être agressif (même si, j’insiste là-dessus, l’agressivité est un ensemble de comportements naturel, c’est quand elle survient dans un contexte où elle est inadaptée qu’elle devient un « problème de comportement ». Toutes les agressivités ne sont pas associées systématiquement à un problème venant du chien : quand un enfant qui fait du cheval sur le dos d’un chien ou une personne qui frappe un chien se font mordre, l’agressivité est normale et compréhensible : ces comportements humains sont inacceptables !). De cette façon, on pourra guider le chien pour l’amener à changer son comportement dans les situations dans lesquelles il peut au départ avoir des comportements indésirables, en l’aidant aussi à changer ses émotions, vers plus de calme et de joie.

        

Evidemment, je vous assomme avec de la prévention de l’agressivité et des morsures, puisque quand on refuse l’usage des sanctions, on anticipe et on s’organise de façon à ce que les problèmes n’arrivent pas.

Vous comprendrez aisément pourquoi, donc, ce genre de méthode ne peut pas fonctionner avec un tuto de 3 minutes sur YouTube ou un p’tit conseil vite fait. Mais quand on s’inscrit à l’auto-école, on ne s’attend pas à apprendre à conduire en une leçon, n’est-ce pas ? C’est la même chose en entraînement ! Avec moi, vous apprendrez une méthode rigoureuse qui fera de vous des personnes capables d’analyser le comportement de votre chien et de l’influencer dans le sens que vous souhaitez, mais aussi ayant une technique d’entraînement de qualité, qui vous permet d’apprendre des choses à votre chien, même si son profil est délicat. La rigueur est de mise quand on veut être efficace et elle s’allie très bien à la bienveillance inconditionnelle quand il s’agit d’aider un chien qui nous donne du fil à retordre.

Au plaisir de vous transmettre tout ça !

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